La « Glène » de Jean-Baptiste BERTOT

(document aimablement adressé par François Feuilloley, arrière-petit-fils de Jean-Baptiste BERTOT)

Parmi les réservoirs à crustacés déclarés en 1915, Jean-Claude MICHAUX cite celui de mon arrière-grand-père paternel Jean-Baptiste BERTOT, capitaine de pêche hauturière de différents navires basés à Fécamp mais résidant aux Petites Dalles.

Comme tout marin, il pratiquait lors de ses loisirs puis lors de sa retraite la « pêche à la rocaille » dans les rochers des Petites Dalles, principalement la pêche aux caudrettes par l'amont.

Selon les habitudes de l'époque, il détenait sa propre « glène » où il pouvait entreposer une partie du produit de ses prises. Cette « glène » répondait à un certain nombre de caractéristiques énumérées ci-après :

Le prélèvement des produits conservés avait lieu en différentes occasions : fêtes familiales, cadeaux. A cette époque, il arrivait même que ces produits soient expédiés par la Poste (!) à des parisiens lorsque certains liens d'amitié s'étaient noués entre locaux et horsains (dans mon enfance mon arrière-grand-mère et ma grand-mère paternels me racontaient ces envois à Monsieur DAUDET ou à d'autres connaissances parisiennes).

Cette « glène » de Jean-Baptiste BERTOT a existé jusqu'au début de la seconde guerre mondiale puisqu'en 1939-1940, ma mère reçue pour la première fois dans sa future belle famille aux Petites Dalles (où elle n'était jamais venue jusqu'à cette date) découvrit avec le plaisir de la pêche dans les rochers l'existence et le fonctionnement de cette « glène ».

Vraisemblablement l'armée d'occupation détruisit ces réservoirs à l'occasion de la mise en place des défenses côtières et après la libération personne ne remit en activité ce mode original de conservation.