Et si l'éolien n'était que du vent ?...

Réflexions sur le blog de l'Express
, 8 décembre 2009

par Jacques ATTALI


 
L’impérieuse nécessité de la  réduction des émissions des gaz à effet de serre conduit parfois à des politiques absurdes, résultats de la précipitation d’hommes politiques (pour qui l’écologie représente d'abord des voix), et de l’avidité d’entreprises (pour qui le « vert » représente surtout des profits). 
Ainsi du développement des éoliennes, considérées aujourd’hui comme une source incontournable d’énergies renouvelables, au même titre que le solaire.
Sans parler de leur dimension esthétique, ni de leur pollution sonore, que chacun peut apprécier à sa guise,  leur utilité, dans une politique de croissance durable, est hautement problématique.
Ces grandes machines sont déployées aujourd’hui à très grande vitesse, partout dans le monde, du Texas à la Chine, à l’image de l’Allemagne, qui dispose aujourd’hui du plus grand parc éolien du monde, représentant une puissance de 25.000 MW. D’autres pays ambitionnent des niveaux équivalents : le Royaume-Uni projette d’installer une puissance éolienne de 33.000 MW ; les Pays-Bas parlent de 6.000, seulement en off-shore ; et la France veut atteindre en dix ans la même puissance que l’Allemagne.
Ces objectifs, en apparence considérables, sont en fait dérisoires : En Allemagne, toutes ces éoliennes, saturant le territoire, représentent à peine 5% de la consommation de l’électricité du pays, contre 25 % pour le nucléaire, qui ne disparaitra pas. En France, où à peine un huitième de cette puissance est installée, il faudrait construire 1.400 éoliennes chaque année pour satisfaire la seule augmentation annuelle de la consommation électrique ; et plus de 2.100 pour produire autant qu’une seule centrale nucléaire.
De plus, c’est une énergie très incertaine, qui ne peut être produite qu’à des moments improbables, quand il y a du vent (et pas n’importe lequel) et donc pas lors d’anticyclone. Au total, une éolienne ne produit annuellement que l’équivalent de 2000 heures de sa puissance maximale. Aussi, l’énergie éolienne ne se développe que si est mise en place une gestion très fine des prévisions météorologiques, avec des investissements importants, pour intégrer cette multitude de productions locales dans les réseaux. Cela exige d’énormes subventions (qui, en France, portent le taux de rentabilité sur fonds propre à 22 % en moyenne et même à 40 % sur les sites les plus venteux) et l’abandon de bien des contrôles.
Au total, c’est donc une énergie très envahissante, attirant toutes les cupidités. Si l’Allemagne a atteint les limites de ce que son territoire peut supporter, la France est partie dans le même délire : alors que la loi Montagne et la loi Littoral contrôlent très rigoureusement la construction d’immeubles et d’usines, les autorités régionales développent les éoliennes sans pratiquement aucun contrôle : deux permis de construire ont même été accordés à moins de 20 km du Mont-Saint-Michel. Et les éoliennes off-shore se développent aussi sans aucun contrôle de leurs impacts sur le tissu littoral.
Le moment est venu au moins d’une pause, pour en mesurer toutes les dimensions, avant que le vent n’emporte nos illusions.
 
j@attali.com

 


Bernard LECOMTE

59 ans, journaliste,
a été chef du service étranger à La Croix, grand reporter à L’Express et rédacteur en chef du Figaro Magazine.
Il vit aujourd'hui en Bourgogne où il se consacre à l'écriture et à l'édition.
Voici ses réflexions que l'on trouve sur son blog à propos des éoliennes :

L'éolien, c'est du vent !
Peu à peu, le grand public commence à comprendre que les éoliennes sont une formidable arnaque, et que les Verts, leurs promoteurs irresponsables, font le jeu des quelques multinationales européennes ou asiatiques qui, dans le but exclusif de faire du profit, ont jeté leur dévolu sur la France. Faut-il répéter, une fois encore, que l’éolien n’a quasiment aucun impact sur notre production électrique, qu’il ne crée aucun emploi, et surtout qu’il dévalue la seule richesse qui reste à des territoires défavorisés comme la Puisaye ou le Morvan, que je connais bien : leurs paysages ? Quand on en aura enfin pris conscience, qui s’occupera de nous débarrasser de ces immenses machins qui mitent et polluent, irrépressiblement, le patrimoine naturel d’un des plus beaux pays du monde ? 





Documents fournis par l'Association de Défense de la Côte d'Albâtre (DCA)
  qui se bat contre le projet de 10 éoliennes à Canouville et Ouainville
 et nous envoie les deux montages ci-dessous à partir des tableaux célèbres de Camille Pissaro et Claude Monet :




D'après le tableau de Camille Pissaro


D'après le tableau de Claude Monet


Plan cadastral de l'implantation des 10 éoliennes
de Canouville et Ouainville


Plan de situation des 10 éoliennes
de Canouville et Ouainville

(Cliquez sur les images pour les agrandir)

NB Sur ces montages, la taille des éoliennes, comme elles sont construites actuellement, est à peine exagérée par rapport à la hauteur des falaises !


Projet de 10 éoliennes à Canouville-Ouainville
Où en est ce projet que l'on croyait enterré ?


Association " Défense de la Côte d’Albâtre "

Conférence de presse le samedi 12 juin à 9 h 45 devant la Mairie de Ouainville

Face au projet de 10 éoliennes géantes de 126 m de haut, à proximité des habitations, sur les communes de Ouainville et Canouville, s’étalant entre les villages de Ouainville, Canouville, Clasville, Butot-Venesville, Criquetot, Vinnemerville, Auberville, Sassetot, St Martin, sur une quinzaine de km, et pour s’opposer à la dégradation des paysages, à l’impact sur la santé des habitants, ainsi que sur les activités commerciales et touristiques, pour refuser les risques de baisse du prix de l’immobilier, notre association
" Défense de la Côte d’Albâtre " a été crée en octobre 2009.

Vous avez été nombreux à Ouainville et dans les communes voisines à remplir un bulletin de soutien et d’opposition à ce projet (plus de 300).

Aujourd’hui :

A la suite de l’Enquête Publique, les commissaires enquêteurs, constatant l’absence d’une délibération du Conseil Municipal de Ouainville sur l’implantation du parc éolien, ont demandé que soit réuni au plus vite le Conseil Municipal. Celui-ci s’est réuni le 19 janvier 2010 et a émis un avis défavorable au parc éolien.
Les Maires des communes voisines et riveraines du projet (Cany, Butot-Venesville, Criquetot, Vinnemerville, Sassetot, St-Martin-aux-Buneaux, Angerville-la-Martel, Ecretteville, Clasville, Auberville), nous ont soutenu dans notre action et l’ont fait savoir au Préfet par un courrier commun.
L’Association a également reçu le soutien des Députés M. Trassy-Paillogues et M. Fidelin ainsi que des Conseillers Généraux.
A deux reprises, notre association, accompagnée de Maires de communes voisines a été convoquée à la sous-Préfecture de Dieppe et à la Préfecture de Rouen.
L’Association a reçu le soutien de M. Colin, Président de la Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre qui, conscient de l’opposition générale et inquiet des répercussions de l’implantation anarchique des éoliennes sur le Plateau du Caux Maritime, s’est associé à notre démarche et propose que soit réexaminé l’ensemble des projets dans le cadre de la Communauté de Communes.
Malgré ces démarches et au mépris des différentes oppositions, la Préfecture vient de donner un avis favorable au Permis de Construire du parc éolien, mais pas encore à la ZDE ( Zone de Développement Eolien). Les maires cités ci-dessus et le Président de la Communauté de Communes, entendent poursuivre leur action d’opposition et invitent la Presse (journaux, radio, TV) sur le site de la Plaine des Ramonts.

L’Association « Défense de la Côte d’Albâtre » sera également présente à leur côté et vous demande de venir nombreux à ce rassemblement :

Rendez-vous le samedi 12 juin à 9 h 45, devant la Mairie de Ouainville.