L'avancée de la mer

D'intéressantes précisions ont été fournies par Jean-Claude Michaux quand à l'avancée de la mer.

Ci-dessous, un plan de la plage, après les coup de vent de 1863 et 1868 indique clairement l'avancée de la mer à l'occasion des tempêtes. Il a été photocopié en 1995 aux Archives Départementales de la Seine Maritime (ADSM).

Les couleurs d'origine n'ont pas été reproduites. Des traits colorés ont été ajoutés par Jean Claude Michaux pour améliorer la lisibilité des 5 limites. Sur ce plan les 2 tempêtes sont datées du 20 janvier.

Frédéric Grémont dans sa monographie sur Sassetot indique le 18 et 21 Août 1863, pour la première tempête et situe la seconde  en 1867?

Ce plan confirme la tradition orale suivant laquelle : "Au XIXe les galets de la plage, avaient complètement disparu". (Source : Commandant Pierre Heuzé).

L'hôtel Bouillon se trouvait devant  l'emplacement de l'actuel terrain de jeux.

L'abbé Cochet, en 1864, évoque la découverte d'une nécropole lors de la confection d'un corps-de-garde ? Il s'agit sans doute du corps-de-garde des douaniers représenté sur ce plan.

Ce corps-de-garde de la douane a-t-il repris au XIXème l'emplacement du corps-de-garde des gardes côtes des XVIIe et XVIIIe siècles évoqué dans les Mémoires de 1749 et 1762 ? Le second plan de 1878, fait suite aux tempêtes de 1875 et 1877.

(Je l'ai photocopié aux Archives départementale. Cette copie a été reproduite en 2000 par le syndicat d'initiative en même temps que les extraits des Mémoires de 1749 et 1762).

Sur ce plan l'épi en bois porte les indications des dommages résultant des tempêtes de 1875 et 1877. Le nouvel épi figure en tant que projet.

  • Epi en bois - dossier ADSM années 1867 à 1870 - adjudicataire LHOMMEDE
  • Epi en maçonnerie  - dossier ADSM années 1878 à 1880 - adjudicataire FIQUET

Le tableau de Valantin de 1876 représente l'épi de bois entre les deux tempêtes, il semble effectivement endommagé sur la gauche. Les pieux situés derrière la barque correspondent à l'estacade du plan. 

Le tableau de Monet de 1880 est postérieur au plan et à la construction de l'épi de maçonnerie, les 2 épis y sont représentés.

Ci-contre et ci-dessous, les restes actuels de l'ancien épi en bois, côté Saint-Martin.

Photo de Pierre-François Mary

3 photos de Jean-claude Michaux

Les moignons des pieux subsistants sont alignés sur deux axes parallèles, distants de 6 mètres environ.

Sur le premier, les pieux sont implantés, à distance régulière. Ils apparaissent sur plus de 20 mètres. Dans leur prolongement le platier a subi une érosion  qui marque clairement l'emplacement des pieux disparus.

Sur le second, 7 paires de pieux sont visibles. Chaque paire est distante de  7 mètres environ.  Les deux pieux de chaque paire sont séparés par un petit espace et alignés sur l'axe général .

Le nombre et la régularité de ces bases de pieux  permet de retrouver, sur le terrain, l'aspect de l'ouvrage figurant sur le plan de 1878 avec ses renforts perpendiculaires.  Les paires de pieux servaient à fixer, à leur extrémité, ces parois perpendiculaires.

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Plan de la plage après les tempêtes de 1863-1868.

Plan de la plage en 1878, après les tempêtes de 1875-1877.

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Avez-vous entendu parler de la colonie serbe des Petites-Dalles ? Un plan de la plage, de 1916, en fait mention. Son directeur était monsieur Certain.

Documents très aimablement fournis par Jean-Claude Michaux.